Mathieu, tuteur par passion

Mathieu Lassablière est l’un des premiers tuteurs à avoir intégré la Pépinière, convaincu que le dispositif "permet d’accompagner des gens qui ont de l’énergie, quelles que soient leurs compétences ou leur parcours ".

Mathieu Lassablière a 29 ans et il a déjà accompagné une trentaine de jeunes. Voire plus si l’on tient compte des jeunes de la Pépinière. Ingénieur agronome de formation, avec une spécialisation en Ingénierie du développement territorial, il démarre sa carrière en tant que Chargé de projet dans un Conseil départemental en Auvergne. Un poste qui correspond très bien à ses études mais pas tellement à ses envies du moment. Mathieu rêve de prendre la voie du nomadisme pour un an et de voir le monde. Il décide donc de démissionner et consacre l’année 2013 à voyager et à découvrir l’Asie, l’Australie et l’Amérique du Sud. Cette année est un tournant dans sa vie, car il en revient avec la volonté de chercher un emploi « plus en phase avec mes valeurs et avec ce que je suis ». Grâce à ce voyage, aux échanges avec les associations qu’il a rencontrées, les populations locales et les enfants des écoles où il donnait des cours de langue en tant que bénévole, il comprend qu’il ne peut plus renoncer à « la rencontre de l’autre ». C’est le pilier sur lequel il va construire sa nouvelle carrière d’accompagnateur auprès des jeunes en services civiques pour l’association Unis-cité de retour en France. Un travail qu’il aime et qui le comble, mais….

L’engagement avec la Pépinière

La nostalgie de la dimension internationale a fini par prendre le dessus. Pour quelqu’un qui a beaucoup voyagé en devenant un vrai citoyen du monde, s’arrêter aux frontières nationales n’est plus possible. Mathieu avait envie de « faire profiter les populations [des compétences, des ressources, des expériences…] au-delà de nos frontières »  : pour lui, c’est ça la solidarité internationale. Lorsque dans un forum en septembre 2015 il fait la connaissance de Frères des Hommes, il n’y réfléchit pas deux fois : il devient tuteur pour la Pépinière. Il se laisse convaincre par le principe du dispositif car « il permet d’accompagner des gens qui ont de l’énergie quelles que soient leurs compétences, leur parcours : s’ils ont envie de s’engager on peut leur donner les moyens de le faire ». En septembre il a terminé l’accompagnement de ses premiers pépins, Johann et Lola, qui ont monté un projet de tourisme solidaire à Haïti pendant cinq mois, mais son chemin avec la Pépinière ne s’arrête pas là. Il souhaite continuer à accompagner des pépins, avec une méthode qui lui est désormais très familière : « il faut être toujours à l’écoute des pépins et prendre le recul que, eux, ils ne pourront pas toujours avoir ».

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